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« CAS D’ECOLE » de Gilles Balbastre : A propos du documentaire

Démontage de la logique du traitement médiatique d'un fait divers.
Cas d'école DVD Gilles BalbastrePauline avait douze ans lorsqu'elle s'est suicidée, chez elle, avec le fusil de chasse de son père. C'était en janvier 2012, à Lens. Trois ans et plusieurs enquêtes télévisées plus tard (France 2, France 5), le documentaire réalisé par Gilles Balbastre, co-réalisateur des Nouveaux chiens de garde, intitulé Cas d'école : l'école face aux Documentaire Cas d'école de Gilles Balbastremédias, revient sur ce que les enseignants considèrent comme un emballement médiatique. Car dès que l'affaire a éclaté, la presse s'est emparée du drame pour illustrer le phénomène du harcèlement scolaire, quelques mois seulement après des "Assises nationales du harcèlement scolaire", en mai 2011.

Septembre 2015 - Vérités et mensonges sur la SNCF : le dernier documentaire de Gilles Balbastre. La vidéo

Des législations découlent régulièrement d'une actualité nauséabonde fabriquée par les médias. Gilles Balbastre est donc venu nous expliquer tout cela, pour l'écouter, cliquez sur lire la suite.

Pour écouter ou bien télécharger l'émission en mp3 cliquez les écouteurs => {mmp3ex}www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/GB150514.mp3{/mmp3ex}

Nada Info
1505 Nada InfoNada (Nous avons des armes) est une plate-forme d'auto-production d'une information en quelque sorte «biologique»DVD Cas d'Ecole
Pour une information, sans trace de libéralisme ni de publicité, sans collusion ni connivence.
Quatre vidéos bonus inédites du film "Les Nouveaux chiens de garde" mises à disposition par les réalisateurs Gilles Balbastre et Yannick Kergoat.
+ Petit florilège du lexique anti-grève médiatique : journée noire, la grogne, salariés en otage, journées galères . . . .
+ Le DVD Cas d'école
Le site : http://nada-info.fr/site/ 

Cas d'Ecole Bande annonce

 

 

 

 

 

 

 

 

A propos du documentaire Cas d'école (Lien)

Le 4  janvier 2012, une jeune adolescente de douze ans, Pauline, met fin à ses jours, au domicile familial, laissant derrière elle une lettre où elle évoque les brimades dont elle est la cible à l'école. Aussitôt, la machine médiatique s'emballe. Dès le lendemain matin, ils sont une dizaine de journalistes devant les grilles du collège Jean-Jaurès de Lens, à solliciter les réactions à chaud d'élèves et de parents d'élèves. Très vite, le drame fait les gros titres de la presse locale, mais aussi la une des journaux télévisés nationaux. Et le concept de « harcèlement scolaire », aux contours mal établis, s'installe durablement dans le paysage. Un cas d'école de ce que les médias peuvent faire de pire. Un cas d'étude soumis par Gilles Balbastre aux enseignants de Jean-Jaurès, encore remués, trois ans après, par le traitement de ce qui est devenu « l'affaire Pauline ». Autour d'une grande table, ceux-ci commentent à bâtons rompus des extraits de reportages, et racontent « l'histoire de l'histoire », comme les y invite expressément le réalisateur.

Clothilde Dozier, professeur de lettres, démonte la mécanique qui a conduit à un dénigrement en règle de l'équipe pédagogique, déjà accablée par la mort d'une élève et devant faire face à la souffrance des collégiens : « La Voix du Nord voulait sortir toutes les heures des informations sur Internet. Mais elle n'avait pas d'information. Donc, elle interroge n'importe qui, l'utilise. Et ensuite, ce sont des réactions en chaîne sur Facebook. » Également présent à la table, le sociologue Laurent Bonelli pose le problème du financement des médias et explicite les conséquences de la course à l'audience sur la qualité de l'information : « Pour attirer de la publicité, on va vers des formats extraordinairement chocs. »

Mais l'intérêt majeur du film est de remettre au premier plan des problématiques socio-économiques qui, bien qu'impactant la vie scolaire, sont occultées par la focalisation des médias sur le harcèlement à l'école. Sait-on par exemple, ainsi que le rappelle Gilles Balbastre dans les dernières minutes, que le taux de chômage dans la région de Lens a grimpé de 7 points en six ans, atteignant aujourd'hui 18 % ? Un autre aspect intéressant de ce documentaire est qu'il permet de prendre la mesure de la contamination des médias par les logiques dénoncées. Les chaînes d'info continue, cette fois, ne sont pas seules sur le banc des accusés...

Septembre 2015 - Vérités et mensonges sur la SNCF : le dernier documentaire de Gilles Balbastre.


SI VOUS N'AVEZ PAS LE TEMPS, REGARDEZ A LA 11 iéme minute par exemple.

Vis servant à fixer les rails dévissées ou manquantes, cœurs de croisement fissurés, personnel qui ferme les yeux sur les problèmes des trains en révision, c’est un constat accablant que dépeint Gilles Balbastre, journaliste et réalisateur, sur le réseau régional de la SNCF. Sur fond d’économies et de « risques calculés », pour les syndicats.

Qu’on ne s’y trompe pas, si Guillaume Pepy apparaît dans ce documentaire, ces images d’archives ne visent qu’à lui opposer une réalité glaçante, en donnant la parole au personnel et à leurs représentants qui « sont aussi des experts », plaide Gilles Balbastre, journaliste-réalisateur.
C’est un autre visage de la SNCF qui apparaît, comme le résume Hervé Gomet, président de la commission du Comité d’établissement régional  qui a commandé ce documentaire : « On n’est plus dans un service public ferroviaire pour les usagers. On est dans une logique commerciale. »
Voies pas entretenues
Un cheminot nous emmène à Biache-Saint-Vaast et Corbehem et nous montre des rails dans un état inquiétant : « Matériel desserré sur un rail où les trains circulent, tirefonds (grosses vis) manquants ou dévissés, cœur de croisement fendu. » On le voit même mettre du ruban adhésif sur un candélabre susceptible de tomber sur la voie. En cause, souligne Hervé Gomet, « l’allongement du périmètre de surveillance de la brigade d’agents de la voie et en même temps la réduction de personnel ». Un agent de la voirie évoque son quotidien : « On fait durer les installations jusqu’à un certain point, n’espérant pas l’accident. C’est du risque calculé. C’est inacceptable. »
Maintenance en question
Le spectateur est transporté à Calais où l’on travaille à la maintenance de TER. Cette fois, c’est la « modularisation, c’est-à-dire le séquençage des opérations de maintenance » qui est en cause. Comme le résume un agent, « un train vient pour une vidange, une autre fois pour des plaquettes de frein ». Tout est planifié, de manière rigide : « Il y a des choses qu’on n’est pas censé voir. »Tout ça pour éviter que les trains ne restent trop longtemps à l’entrepôt : « Une rame qui dort, c’est une rame qui coûte de l’argent. »
Lignes en déshérence
Plusieurs lignes sont pointées du doigt.
Orchies-Ascq, tout d’abord où on ne circule plus depuis le 1er juin en raison de la vétusté des voies. Une lente dégringolade : « On a abaissé d’année en année la vitesse, 60 km/h (au lieu de 100km/h), puis 30km/h et maintenant, même à 20km/h, la sécurité n’est plus assurée, alors la ligne est fermée. »Autre souci : la liaison Saint-Pol-Étaples où là encore, la vitesse est « limitée à 60km/h de façon permanente », suite à la dégradation de la voie : « C’est une ligne en souffrance. »

Accompagnement musical
Frédéric Fromet - Langue de bois ou de vipère


Jacques Dutronc - On nous cache tout, on nous dit rien

Xavier Merlet - Le débat

 


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