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Le 25juin 98, celui que la presse a surnommé une légende vivante, tombe en plein jour tout près de son village natal dans une embuscade tendue par ceux, qu’il a qualifiés dans son dernier album, "d'i3dawen n tudert", les ennemis de la vie. Quelle horreur !! Il est tombé en héros, car il a toujours été fidèle à son combat. En dépit des menaces qui pesaient sur lui, Il aurait pu s’exiler à l’étranger comme certains l’on fait, ou se terrer et renoncer à son combat, comme d’autres ont préféré. L’ounès a choisi son chemin. Il a résisté et continué de lutter par la chanson, car pour lui, la résistance est un mode de vie. Il avait raison. D’ailleurs, il s’est toujours référé à la fameuse expression de feu Tahar Djaout qui disait : l’intégrisme c’est comme la mort. Si tu parles tu meurs, et si tu te tais tu meurs, alors parle et meurs. Ainsi, Matoub Lounès, n’a pas cessé de parler. Il a refusé de se taire, sachant que le malheur l’attendait au tournant. En d’autres lieux peut-être ? Mais pas tout près de chez-lui en milieu de journée. Finalement, sa vie n’était qu’un sursis et la mort était au rendez-vous le 25 juin 98, date de son lâche assassinat. Il est de notre devoir d’honorer son combat, mais faudra-t-il le faire avec autant d’engagements et de convictions comme lui ? Car il ne suffit pas de pleurer ou de se monter révolté de façon circonstancielle et éphémère. Plus grave encore, c’est le fait de brandir les slogans qui sont diamétralement opposés avec les idées défendues par Matoub Lounès. Il n'y a pas plus lâche que de trahir la mémoire des morts. Son dernier album, et on ne peut plus clair, c’est un véritable serment qu’il a laissé à ceux qui devraient honorer sa mémoire. Dans sa chanson sous forme de plaidoirie intitulée « Lettre ouverte aux », Matoub Lounès a mis en exergue les dangers qui nous guettent et interpellent ceux qui, pour une raison ou une autre, cultivent dans la confusion et l’amalgame, sue ces questions aussi limpides qu’une eau pure. C’est un appel à la raison. Le fait de le dire :
Ula d ayen zzrant walniw La qqaren la t hetrif-edd
Es nef sussit la3qel
Ekk estas eckel Muqlet
m be3id ts xilwat
Même pour ce que j’ai vu de mes propres yeux L’on me dit que j’hallucine Apaisons les esprits Cassons les chaines qui entravent la vérité, regardez loin je vous en conjure.
Pour notre part, nous dirons à Lounès, que son message a été reçu cinq sur cinq, depuis longtemps déjà. Pour d’autres, il y a d’aveugle, que celui qui ne veut pas voir.
C’est cela le meilleur hommage que l’on puisse rendre à celui qui a sacrifié sa vie pour notre culture et notre identité... Repose en paix Lounès
Anzar
La voix de la Berbèrie
www.campuslille.com
Haut-de-France


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